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Comme tu as pu le comprendre, je vais profiter de ce tour du monde pour interroger les personnes que je vais rencontrer sur la perception qu'ils ont des touristes. Je vais me servir de leurs réponses pour en tirer des conseils et autres astuces de voyage qui je l'espère pourront être utiles. Un peu un "ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire" si tu préfères. 

Toujours dans l'idée d'aller au contact des gens et de découvrir leur culture de manière respectueuse afin de tirer le meilleur de chaque voyage et de chaque rencontre.

Argentine :

Après presque 1 mois passé en Argentine, beaucoup de kilomètres parcourus et d'innombrables rencontres, voici les informations que j'ai pu récupérer quant à ma problématique. Les opinions varient beaucoup d'une personne à une autre, mais également d'une ville à une autre.

L'avis de Mercedes qui habite proche de Buenos Aires : si on parle de la capitale, les touristes y sont très nombreux et il y a souvent peu d'interactions avec les locaux ce qu'elle trouve très dommage. Elle me dit qu'il ne faut pas hésiter à sortir des lieux touristiques pour explorer la ville, faire l'effort de parler aux gens afin de connaitre la culture, tout en étant respectueux. S'il y a bien un comportement qu'elle ne supporte pas, c'est celui des touristes qui croient que tout et tout le monde est à leur disposition (elle me précise d'ailleurs que selon son expérience les Américains ont tendance à être comme ça). 

 

D'après Soledad, travaillant dans une auberge de jeunesse à El Chalten en Patagonie, le tourisme est quelque chose de positif, car cela apporte du travail pour les locaux, notamment dans cette petite ville qui fonctionne principalement grâce à cela. Mais ça peut aussi être négatif lorsque certains touristes manquent de considération pour la nature et détruisent des lieux naturels. Pour elle, un "bon touriste", c'est une personne éduquée, attentive à son environnement et qui respecte les règles qui lui sont imposées. C'est aussi une personne détendue, qui respectent les règles de vie du pays et du lieu dans lequel il est, mais aussi les personnes qui l'entourent (les locaux comme les autres touristes) et qui profitent de la nature tout en la respectant. La politesse est toujours grandement appréciée, (c'est peut-être bête de la rappeler, mais apparemment certains oublient...) apprendre à dire "bonjour", "s'il vous plait" et "merci" dans la langue du pays peut être une bonne manière de montrer son respect et sa bonne volonté. J'ai remarqué que le discours de Soledad est très axé sur le respect de l'environnement et de la nature, car El Chalten est une ville entourée de lieux naturels magnifiques et leur conservation est une réelle préoccupation pour les habitants de la ville.

Elle me dit aussi qu'elle voit une grande différence de comportement non seulement entre les personnes de nationalité différente, mais également entre les personnes venant d'un même pays mais d'un lieu de vie différent. Par exemple, selon elle, ceux venant d'une petite ville vont faire plus attention à la nature, vont être plus respectueux que ceux venant d'une grande ville, car c'est déjà un comportement qu'ils adoptent chez eux. Comme elle me le fait remarquer : "bien sûr chacun voyage avec un petit bout de chez lui, avec ses propres comportements et sa propre culture, mais le plus important c'est d'observer et de se renseigner sur les coutumes et la culture de la ville d'accueil afin de se comporter de la manière la plus adaptée".

 

Pour Enzo, il y a différents types de tourisme. Ce qu'il appelle le tourisme "planifié" (tout ce qui est voyage organisé, tours organisés...) et l'immersion touristique qui selon lui est la meilleure manière de découvrir un pays et une culture. Travaillant dans le tourisme depuis plusieurs années, il a pu remarquer de nombreuses différences de comportements entre les touristes de culture différentes, mais également de statut social différent. Il me dit par exemple que les Français accordent beaucoup d'importance au prix d'un service, qu'ils sont souvent très exigeants et que de manière générale ils sont assez difficiles à satisfaire (bonjour la réputation !). MAIS qu'au final, il sont généralement très heureux de leur expérience et le font savoir.

Les Allemands, quant à eux, veulent toujours le meilleur et sont prêts à y mettre le prix sans discuter. Pour lui, un bon touriste est une personne qui profite du pays tout en étant consciente de ce qui l'entoure et de la culture locale et informée des us et coutumes. Il ajoute que payer ne veut pas dire que tout est permis, il faut respecter la culture et pratiquer un tourisme responsable.

L'une des erreurs à ne pas commettre selon lui, c'est de ne pas prendre connaissance de la situation économique du pays et de ne pas comprendre la valeur que l'argent a pour les locaux, car cela peut créer un fossé et une certaine incompréhension entre les touristes et les habitants. Remettre en question les traditions du pays sans en connaitre le sens en étant touriste peut être également mal vu, il conseille donc de ne pas le faire.

Enfin les INTERDITS ABSOLUS de l'Argentine :

  • Aller toucher la viande sur l'asado (Si tu ne t'y connais pas, tu ne touche pas ! C'est tout.)

  • Remuer la paille dans le maté (Alors ça c'est très très grave !)

  • Demander du Coca light dans son "Coca Fernet" (Le Fernet est un alcool très connu et apprécié en Argentine. Malgré le fait que ce ne soit pas bon du tout, mais bon, chacun ses goûts...)

 

Ce que je retire de tout ça c'est qu'il ne faut surtout pas hésiter à aller à la rencontre des Argentins (via Couchsurfing, Woofing, Helpx, Workaway... par exemple), leur poser des questions sur leur culture et simplement essayer de prendre le temps de connaitre le pays et ses habitants. 

Brésil :

Ce que je retiens tout d’abord du Brésil c’est qu’il ne faut pas se fier à ce qu’on entend. Oui c’est un pays qui peut être dangereux, mais avec un peu de bon sens et d’intuition il ne devrait pas y avoir de problème. J’ai eu une discussion très intéressante avec Régina, guide touristique en Amazon. Pour elle le tourisme est positif car il permet de faire découvrir la région et ses richesses : la faune et la flore, et notamment les plantes médicinales dont elle-même se sert au quotidien. Pour elle c’est la partie la plus riche du brésil et en l’écoutant parler je découvre tout une facette de la forêt amazonienne que je ne soupçonnais pas.

Les points négatifs selon elle ce sont ces touristes qui viennent en Amazon sans changer leur mentalité, en s’attendant à retrouver ici ce qu’ils ont chez eux. En tant que guide elle met un point d’honneur à montrer aux touristes le côté riche comme le côté pauvre des endroits qu’elle fait visiter, ce qui ne plait pas forcément à certaines personnes qui préfèrent s’imaginer que tout est beau et tout est rose.

 

Chloé possède une agence de tourisme à Rio et elle y est installée depuis des dizaines d’années. Quand je lui pose la question du tourisme au Brésil elle me dit que c’est une destination difficile à vendre en raison de l’image de pays en générale (insécurité, violence, prostitution…), de l’instabilité des prix mais aussi de l’instabilité politique et des problèmes sanitaires (Zika, fièvre jaune…). Mais pour elle tout cela est contrebalancé par l’accueil et la bonne humeur des brésiliens, la richesse de la culture et le potentiel touristique du pays. Le climat y est clément toute l’année et il y a très peu de risque de catastrophe naturelle.

Quand je lui pose la question des différences de comportements selon les nationalités elle en fait émerger plusieurs : tout d’abord tout ce qui concerne la nourriture, certains seront plus aventureux à gouter des plats « originaux » alors que d’autres préfèrerons ne pas sortir de leur zone de confort pour « question d’hygiène ».

 Les hébergements sont aussi différents : les chinois se dirigerons plus vers les hôtels luxueux alors que les français choisiront plutôt le charme des petits hôtels. Les américains veulent des hôtels avec normes américaines. Elle remarque également que les demandes dans les activités diffèrent selon les nationalités : les brésiliens veulent beaucoup de moments shopping, les français sont plutôt visites culturelles, les allemands seront plutôt orientés écotourisme…

 

Chloé et Régina partagent le même avis : pour être un bon touriste au Brésil il faut savoir être flexible et s’adapter. Tu ne peux pas adopter le même comportement que chez toi sans prendre en compte les réalités du pays. Pour l’Amazon les programmes peuvent changer en fonction des saisons, les distances sont immenses il faut donc apprendre à être patient…

Quant à Felipe, mon hôte à Rio, il me dit que pour lui les touristes sont généralement plus « éduqués » que les brésiliens et ils ont tendance à adopter des comportements assez respectueux. Il m’explique cependant que c’est assez mal vu de faire ces excursions en jeep dans les favelas car cela donne l’impression aux habitants d’être dans un safari ou ils jouent le rôle des animaux… En revanche essayer d’apprendre quelques phrases et expressions en portugais est très apprécié et fera sourire beaucoup de personnes.

 

Bon à savoir : au Brésil le topless est interdit, il ne faut pas toucher les aliments avec ses mains, pour manger un sandwich par exemple on utilise une serviette. Contrairement au Mexique, il faut arriver à l’heure pour une soirée... Les brésiliens apprécient beaucoup que l’on s’intéresse à leur culture, que l’on essaye de chanter ou danser la samba par exemple. Essayer de parler et communiquer en essayant d’apprendre quelques mots en portugais par exemple. Chloé conclut en disant que si tu viens visiter le Brésil, il faut surtout ne jamais perdre le sourire et ne jamais s’énerver, ça ne résout rien.

En ce qui concerne mon expérience personnelle si j'ai bien un conseil à donner c'est de réellement s'intéresser aux gens que tu rencontre et leurs poser des questions sur leur culture. La population brésilienne est tellement diversifiée, tu peux rencontrer des natifs, comme Pakay et son frère Kanduru que j'ai eu la chance de rencontrer à Salvador (voir l'article sur le Brésil), des "afro-brésiliens" comme Lau qui m'a énormément appris sur le Candomblé, des "guérisseurs" comme Régina qui m'a enseigné ce qu'elle savait sur l'Amazon et comment se servir des plantes pour survivre dans ce milieu hostile... Le Brésil n'est peut être pas ce qu'on appelle un pays "riche" matériellement parlant mais c'est un pays riche de sa culture, de sa population et de son histoire ce qui est beaucoup plus intéressant. 

Autre conseil: si tu as l'occasion de participer au Carnaval de Rio, FONCE ! C'est une expérience incroyable à vivre au moins une fois dans sa vie ! Il faut savoir que le carnaval c'est pas seulement le défilé du Sambodrome mais c'est aussi les blocos dans les rues, la foule, la musique... Ah oui bon à savoir, lors des blocos les brésiliens ont tous pour but d'embrasser le plus de personnes possible... C'est la tradition. Ca peut être assez surprenant du coup je préfère te prévenir !

Prépare ton sac à dos, ton bikini (évidemment) et ton guide de conversation en portugais et pars à la découverte du Brésil et de ses paysages sublimes !

Mexique :

Après plus d’un mois passé au Mexique, j’en suis venue à adorer ce pays, sa cuisine et ses habitants. Le tourisme varie énormément en fonction des régions : par exemple à Cancun c’est plutôt du tourisme de masse, c’est le lieu de prédilection des « spring-breakers » (ces étudiants américains qui viennent faire la fête à Cancun pendant leurs vacances au début du printemps) donc beaucoup de jeunes venus boire et faire la fête. A Ensenada c’est différent. C’est à la fois la région des vignobles, donc du tourisme plus « haut de gamme », souvent des gens bien éduqués qui respectent les lieux et leur environnement. Ce n’est pas souvent les locaux qui font la route des vins mais les touristes. D’un autre côté, Ensenada c’est aussi une ville qui accueille ces gros bateaux de croisière venus des Etats-Unis. Ce sont en majorité des américains qui viennent juste pour boire (beaucoup et pour pas cher) et faire la fête. Dans ces cas-là il n’y a pas de réels échanges entre les touristes et les locaux car ils ne viennent clairement pas faire du tourisme culturel et découvrir le pays…

 

A Ensenada j’ai eu la chance de rencontrer Veronica, qui travaille à Mina Penélope, l’un des vignobles sur la route des vins. Elle m’explique que la majorité des touristes qu’ils reçoivent sont des américains attirés par le climat et la gastronomie mais aussi quelques mexicains de l’intérieur du pays. En revanche très peu de mexicains de la région d’Ensenada qui selon elle ne sont pas très « aventureux ». Elle me dit aussi qu’elle remarque une certaine différence entre les touristes américains, assez ouverts et « bruyants » et les touristes asiatiques par exemple qui sont plus discrets et réservés quand ils arrivent mais repartent beaucoup plus décontractés et souriants. Et c’est réellement ça la culture mexicaine (bon évidemment dans un vignoble l’alcool ça aide un peu pour se détendre…), les mexicains sont des gens très accueillants, qui aiment beaucoup discuter et rirent. Elle m’explique aussi que selon elle les touristes qui viennent visiter la région sont généralement très respectueux, très conscients du problème de l’eau (pas assez d’eau pendant les saisons chaudes) voir même plus que les habitants de la région, alors que les locaux sont ceux qui vont jeter leurs cigarettes au sol ce qui provoque des incendies, qui laisse leurs déchets sur la route etc. En ce qui la concerne elle apprécie les touristes qui viennent avec l’esprit ouvert et curieux de découvrir la culture mexicaine et la région.

 

En discutant avec Yadar (mexicain), qui m’a accueilli avec sa femme Cécile (française) pendant quelques jours à Mexico City, je lui demande son avis sur la culture mexicaine et ses caractéristiques : il me raconte par exemple que la hiérarchie est très importante et très marquée, le patron ne se mélange généralement pas aux employés. Dès que quelqu’un à une promotion il peut complètement changer de comportement envers ses collègues.

J’ai aussi pu faire l’expérience des « conversations de rue » : souvent aux stands de tacos ou autre nourriture de rue lorsque tu discutes avec quelqu’un il est très fréquent que d’autres personnes se joignent à la conversation et toutes les personnes du stand finissent par venir discuter et donner leur avis. C’est assez marrant et très sympa à voir !

Il me dit aussi que dans la culture mexicaine la famille et les traditions sont extrêmement importants et que c’est une société plutôt matriarcale (alors on n’insulte pas les mamans hein !).

Les mexicains sont des gens qui se tuent à la tache sans se plaindre car ça ne fait pas partie de leur culture. De même, les démarches administratives sont extrêmement compliquées, fastidieuses et lentes. Alors que cela nous rendrait fous, pour les mexicains c’est normal et cela ne les dérange pas.

Yadar m’explique aussi qu’un mexicain portera toujours son pays dans son cœur. S’il habite loin du Mexique il sera toujours nostalgique de son pays car il y est très attaché et en est très fier.

 

En ce qui concerne mes impressions personnelles j’ai pu remarquer une certaine relation d’amour/haine entre les mexicains et les américains. Si tu demandes à un mexicain ce qu’il pense des américains il va te dire qu’il n’aime pas ces « gringos » mais en même temps ils font tout pour leur ressembler. Les gros 4x4, les fast food à tous les coins de rues (dans les grandes villes)… Mais ça, le mexicain ne l’avouera jamais.

Même si je n’y ai pas été confrontée pendant mon séjour, j’ai discuté avec différentes personnes qui m’ont bien rappelé que la violence, la drogue et la corruption fond partie de la vie quotidienne au Mexique. Pour en avoir discuter avec une jeune femme venant d’un des états du sud elle m’a dit qu’elle n’osait même plus retourner voir sa famille là-bas car c’est devenu trop dangereux car la ville est contrôlée par les narcotrafiquants. C’est malheureusement bel et bien une réalité pour beaucoup d’habitants du Mexique. Il faut donc rester prudent pendant son voyage et surtout demander l’avis des locaux lorsque tu veux visiter un endroit.

 

Petit conseil : si tu as l’occasion d’aller voir de la Lucha Libre fonce ! C’est vraiment une tradition pour certains Mexicains. Il y a des gens de tout âge qui s’y retrouvent, les mamans tendent leur bébé aux lutteurs pour qu’ils les prennent dans leurs bras, ce sont de vraies stars ! C’est une super expérience car c’est assez divertissant à regarder, mais le plus surprenant c’est probablement cette tradition d’insulter généreusement le lutteur que tu n’aimes pas (en mexicain bien évidemment) ! Je préfère ne pas répéter ce que j’ai entendu mais ça vaut le détour, croyez-moi ! (C’est le seul endroit au Mexique où tu as le droit d'insulter les mamans d’ailleurs…).

C’est le conseil que je donne à chaque fois mais intéresse-toi à la culture mexicaine, n’ai pas peur d’aller au petit stand de tacos au bout de la rue pour discuter avec les gens, en entendant ton accent ils vont tout de suite te demander d’où tu viens et la conversation sera lancée.

 

Bon à savoir :

  • C’est une règle au Mexique, il ne faut jamais arriver à l’heure ! Que ce soit pour un rendez-vous professionnel ou un anniversaire, le mexicain n’est jamais à l’heure. Pour en avoir discuté avec une mexicaine elle me dit que c’est comme ça, c’est normal, il faut arriver en retard (bizarres ces mexicains).

  • Les meilleurs tacos se trouvent TOUJOURS dans les petits stands de rue.

  • Ne jamais demander si les sauces sont piquantes, en général elles le sont.

  • Comme l’expression le dit, les mexicains c’est 1 qui travaille et 3 qui regardent (ce n’est pas moi qui le dit c’est un mexicain !), alors il ne faut pas être pressé si tu voyages au Mexique.

  • La signification de « ahorita » (qui normalement en espagnol signifie « tout de suite »). En mexicain ça peut très bien signifier tout de suite comme dans 5 heures !

Cuba :

 

En à peine deux semaines on se rend vite compte que le tourisme est une énorme source de revenus pour le pays et que tout est fait pour que les cubains côtoient le moins possible les touristes. Tout d’abord il y a deux monnaies différentes : le CUC qui est la monnaie « pour les touristes » et le CUP qui est la monnaie nationale. (1 CUC équivaut à environ 25 CUP). Normalement les touristes n’ont pas le droit de détenir des CUP, mais si tu demandes à un hôte Airbnb ou d’une casa particular il peut te faire un peu de monnaie en CUP pour que tu fasses quelque achats (nous avons pu payer une séance de cinéma 7 centimes au lieu de 2 euros comme ça). Par contre en tant que touriste si tu achètes quelque chose avec des CUP on te rendra la monnaie en CUC, donc il vaut mieux avoir le compte exact si tu veux garder tes CUP.

Avec la fin de l’embargo et l’ouverture progressive du pays, le tourisme à Cuba est devenu l’une des plus grosses sources de revenus de l’île. Mais ce qui est réellement intéressant dans ce pays c’est de sortir du circuit touristique (ce qui n’est pas chose facile étant donné qu’en tant que touriste tu seras toujours dirigé vers les attractions, sites, moyens de transports… touristiques) et d’aller voir comment vivent les vrais cubains. Si tu écoutes les personnes travaillant dans le tourisme il n’y a que deux moyens de transport pour les touristes : le bus et le taxi, mais ce n’est pas vrai. Il faut parfois insister un peu pour avoir une réponse mais il y a de nombreux bus (guagua prononcés « wawa ») ainsi que des camions qui sont les moyens de transport utilisés par les cubains. Les personnes travaillant dans le tourisme n’en parlent pas car forcément ça coûte moins cher et donc ça rapporte moins d’argent au gouvernement, mais si tu as l’occasion de les prendre il faut le faire car cela permet d’être en contact direct avec les cubains et l’expérience humaine est 1000 fois plus intéressante, sans parler du prix qui est beaucoup plus avantageux.

 

En discutant avec Luis, guide pour Cubanatour, il confirme mon impression et m’explique par exemple que si un cubain vient discuter avec des touristes et que celui-ci n’a pas de carte de guide touristique il peut se faire arrêter par la police et être emmené en garde à vue, voir même payer une amende. Il me dit que dans son pays, les touristes sont plus importants pour le gouvernement que les cubains et que pour lui ce n’est pas normal. Dans certains endroits à Varadero (qui est une ville ultra touristique avec beaucoup de canadiens et d’américains) les cubains ne peuvent pas accéder aux plages s’ils ne sont pas guide touristique. Il me raconte aussi que le meilleur chirurgien cardio thoracique de sa ville a arrêté d’exercer pour devenir chauffeur de taxi car il gagnait plus d’argent comme ça (car en étant chirurgien il était payé en CUP et en étant chauffeur de taxi il est payé en CUC).

Ce sont toutes ces petites choses qui pour lui montre qu’il y a de réels problèmes dans son pays. Un cubain qui va manifester pour quoi que ce soit dans la rue va être pris pour un fou car il sera immédiatement arrêté par la police. Mais malgré tout cela les cubains restent ouverts et accueillants envers les touristes et c’est ce que je trouve vraiment incroyable chez eux.  

Je me suis rendue compte qu’en sortant du circuit touristique et en laissant place aux rencontre spontanées on peut découvrir la vraie personnalité des cubains et ce sont des gens incroyablement gentils ! J’ai tout de même pu ressentir une différence entre La Havane où tout le monde essaye de te vendre quelque chose, et souvent si une rencontre parait spontanée au départ tu te rends vite compte qu’au final la personne veut juste te vendre un spectacle ou un tour en voiture… Bien sûr dans toutes les villes que nous avons visitées nous entendions des « taxi taxi taxi » à tous les coins de rue, mais c’était beaucoup plus insistant à La Havane, ce qui ne nous a pas empêché de faire des rencontres extrêmement riches et qui nous ont permis d’en apprendre beaucoup sur les cubains et leur culture.

Leur générosité m’a beaucoup surprise et j’avoue avoir été méfiante au départ, mais en dehors du circuit touristique les échanges sont généralement sincères et les personnes que nous rencontrions n’attendaient rien en retour. Luis m’expliquait que de parler la langue est un énorme avantage car la plupart des touristes avec qui il travaille ne parlent pas espagnol, il est donc difficile d’avoir une vraie discussion et de vrais échanges.

 

En discutant avec Abel, l’hôte de notre casa particular à Trinidad il m’explique sa vision du tourisme à Cuba : pour lui le tourisme est avant tout très positif car évidemment cela rapporte énormément d’argent et les cubains veulent que tout le monde puisse découvrir Cuba. Cela permet aussi des échanges culturels ce qu’il trouve très enrichissant. Lorsque l’on en vient à parler du gouvernement j’ai l’impression qu’il change assez rapidement de sujet. Il me dit que oui le gouvernement prélève un montant important de leurs revenus mais qu’au final c’est pour pouvoir investir dans le pays donc ça ne le dérange pas. Il faut savoir que le revenu mensuel à Cuba c’est environ 25CUC et que le prix d’une nuit dans une casa particular oscille entre 20 et 45 CUC, autant te dire qu’ils gagnent plutôt bien leur vie. Quand je lui demande s’il a observé des comportements différents selon la nationalité des touristes il me dit que non pas vraiment car à son avis les gens qui viennent dans les casas particulares recherchent cette proximité avec les cubains, cet environnement presque familiale.

 

J’étais assez déçue de ne pas pouvoir faire de Couchsurfing (c’est illégal à Cuba) car la relation n’est pas la même avec l’hôte. Dans les casas particulares on sent bien que c’est une relation client-vendeur même si les échanges restent assez authentiques. C’est pour cette raison que les rencontres faites en dehors du circuit touristique sont réellement les plus intéressantes car il n’y a pas ce sentiment de vendeur-acheteur, c’est de l’échange pur et simple. Lorsque l’on en vient à parler des points négatifs du tourisme Abel m’explique que selon lui ce sont les maladies, les drogues, la violence… qui arrivent peu à peu dans le pays. Malgré tout ça, Cuba reste un pays extrêmement sûre et même en étant deux filles voyageant seules à aucun moment nous nous sommes senties en danger car il y a énormément de militaires dans les rues, à toute heure du jour et de la nuit.

 

Bon à savoir :

  • Le klaxon est apparemment un moyen de communication très répandu à Cuba. Ils l’utilisent pour se dire bonjour, pour prévenir qu’ils vont doubler, pour dire à quelqu’un de se pousser, pour donner des nouvelles de la famille, pour commander une pizza (bon peut-être pas pour les deux derniers mais ils l’utilisent pour beaucoup de choses…). Donc prépare toi au bruit si ton logement se situe en ville.

  • Aussi, la plupart des cubains à qui j’ai posé la question m’ont dit que la vie à Cuba est plutôt douce : ils ont un très bon système de santé et un bon système scolaire, le seul problème qui persiste c’est le rationnement qui est toujours en place : par exemple ils ont droit à 3kg de riz, 5 œufs, 1 savon pour se laver et un autre pour nettoyer ses habits par mois et par personne entre autres. Donc si tu as l’occasion d’aller à Cuba n’hésites pas à donner ta bouteille de shampoing ou de savon, c’est très apprécier. Les cubains espèrent qu’avec la fin de l’embargo cette situation va changer.

  • N’hésite surtout pas à marchander, les prix peuvent parfois être diviser par deux…

  • Si tu connais déjà ton itinéraire exacte tu peux réserver ta "casa particular" à l'avance sur Airbnb car les prix peuvent être très intéressants (6€ la nuit par exemple).

  • La signification de "a la cubano": littéralement "à la cubaine"! C'est un peu leur "hakuna matata", ça veut dire laisse toi aller, tout va bien. Cette phrase est généralement accompagnée d'un verre de rhum !

 

Pour conclure je dirai que si tu as l’occasion d’aller visiter Cuba, essaye de sortir le plus possible des circuits touristique (quand tu le peux) et intéresse-toi à la vraie vie cubaine. Prends les transports locaux (le camion, la guagua, le stop à la cubaine qu’ils appellent « hacer botella »), tout ce qui peut te permettre d’être en contact avec les cubains. Bien que je ne sois restée que deux semaines, je me suis laissé convaincre par leur joie de vivre communicative, qu’ils gardent malgré les dysfonctionnements qu’il peut y avoir dans leur pays.

Canada :

 

Ah le Canada, les grands espaces, les lacs, la poutine, le sirop d'érable... Mais le Canada c'est aussi un pays extrêmement accueillant pour les voyageurs, rempli de gens incroyablement gentils et ouverts qui sont prêts à t'aider à tout moment.

J’avais déjà eu l’occasion de découvrir la culture canadienne il y a plusieurs années étant donné que j’y ai vécu pendant 1 an à l’âge de 7 ans, et j’en garde de très bons souvenirs. Jusqu’à maintenant je n’avais voyagé que dans des pays hispanophones (à part le Brésil) et en arrivant au Canada je retrouve beaucoup de similarités avec la France au niveau de l’organisation du pays. Disons que c’est un peu moins dépaysant que les pays précédents mais ça reste tout de même très intéressant et surprenant.

Le choc est assez rude en arrivant de Cuba où les bus publics n’ont pas vraiment d’horaires et sont totalement bondés, d’arriver au Canada où tout est organisé, à l’heure et calme.  

Le pays est vraiment fidèle à son image de terre d’accueil et partout où tu te trouves il y aura toujours quelqu’un pour te venir en aide si besoin.

Le tourisme est très apprécié au Canada. Comme me l’explique Richard (mon hôte couchsurfing qui a l’habitude d’accueillir beaucoup d’étrangers) les canadiens voient le tourisme comme un moyen de développer la diversité, c’est bon pour l’emploi et pour l’économie et cela permet aussi de s’ouvrir sur de nouveau langages et de nouvelles cultures.

Cependant apparaissent tout de même certains points négatifs comme l’apparition potentiel de racisme et de xénophobie et la surpopulation des villes. Il évoque aussi le fait que les touristes peuvent ne pas connaitre la culture du pays d’accueil et donc faire des choses qui peuvent être offensives. Quand je lui demande s’il pense que le comportement d’un touriste change en fonction de sa nationalité il me répond que oui et me donne comme exemple les cultures asiatiques qui sont pour lui beaucoup plus réservées, calmes et polies (sauf les touristes venus de Chine où il est normal de cracher dans la rue, négocier les prix de tout ce que tu achètes, passer au-devant de la queue… ce qu’ils ont tendance à faire aussi hors de Chine alors qu’au Canada ces comportements ne sont pas bien vu) alors que les touristes Américains ont souvent tendances à se croire au-dessus des autres et tout permis (décidément les Américains n’ont pas très bonne réputation à l’étranger !).

Tous les canadiens à qui j’ai posé la question s’accordent pour dire que ce qu'ils préfèrent dans leur nature accueillante et chaleureuse. Et je ne peux pas les contredire sur ce point la ! 

Donc même si la culture canadienne est très semblable à la culture française, les canadiens sont très (très!) différents des français du fait de leur culture d'accueil et d'intégration.

Mais cela ne veut pas dire qu'il faut se comporter n'importe comment si tu voyages la-bas !

Première chose à savoir:

  • le hockey est UNE RELIGION ! Les soirs de match, même dans les plus petites villes, le temps s'arrête, les bars se remplissent et sur les tables s'empilent les verres de bières et les ailes de poulets.

  • Les comportements à proscrire: être malpoli (c'est un peu évident), être bruyant et déranger les autres, être fermé d'esprit et peu avenant. Donc au final c'est le comportement que tu es censé adopter dans n'importe quel pays.

  • Les comportements appréciés: être sincère, humble, avenant et patient (encore une fois des comportements que tu es censé adopter de partout...).

Donc pour conclure, même si le Canada à une culture très semblable à la France, ils sont beaucoup plus sensible à l'ouverture d'esprit et au fait d'être accueillant et avenant. Donc si tu veux rencontrer et te lier d'amitié avec des canadiens je te conseille de laisser ta mauvaise humeur et tes râleries françaises chez toi et d'arriver le sourire aux lèvres, prêt à découvrir des personnes fabuleuses.

 

Nouvelle-Zélande :

 

Ah la Nouvelle-Zélande, ce beau pays lointain, peuplé de vaches et de moutons (une vache pour 10 habitants, ça en fait des produits laitier...). De même que pour le Canada, la culture néo-zélandaise reste finalement assez semblable à la culture française. Les "codes culturels" se ressemblent beaucoup, même s'ils ont quelque chose que nous n'avons pas: la culture Maori.

Bon je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de découvrir beaucoup de choses sur la culture Maori, mais j'ai pu en avoir un petit aperçu à travers différents sites que j'ai pu visiter. En effet, en Nouvelle-Zélande il y a de nombreux sites chargés de l'histoire Maori où l'on peu en découvrir plus sur leurs croyances, coutumes et traditions. De ce que j'ai pu comprendre, c'est une culture très proche de la terre et de la nature, dont ils se servaient dans leur quotidien. Le musée Te Papa Tongarewa à Wellington est d'ailleurs très intéressant si tu veux en découvrir plus sur le sujet.

 En ce qui concerne mon expérience personnelle: la Nouvelle-Zélande est vraiment un super pays pour le tourisme ! Par contre je te conseille d'y aller au printemps ou en été... J'y étais en hiver et ce n'est définitivement pas la meilleur période niveau météo. C'est l'endroit parfait si tu aimes les activités d'extérieur car entre les randonnées, les activités nautiques, le ski... tu auras de quoi faire! Et les néo-zélandais (aussi appelés kiwis) sont généralement toujours heureux de te répondre si tu as des questions.

Avant d'arriver en Nouvelle-Zélande j'ai cherché à faire du Couchsurfing (comme à chaque fois quand j'arrive dans un pays car je trouve que cela permet de te faire une bonne première impression de la culture et des habitants) et c'est le 1er pays où j'ai eu autant de mal à trouver quelqu'un pour m'héberger. Tous les messages que j'ai envoyés sont presque tous restés sans réponses ou bien les réponses étaient négatives. Sur les 3 semaines que j'ai passé là-bas, j'ai réussi à faire un seul couchsurfing et autant dire que la personne qui m'a accueillie n'était pas très intéressante donc j'ai fini par aller en auberge de jeunesse... Alors par contre niveau auberge tu es servi. Il y en a à peu près de partout, pour tous les budgets et pour tous les gouts. Le seul problème c'est pour aller d'une auberge à une autre...

En effet, le pays n'est pas très bien équipé niveau transports en commun, cela peu donc devenir assez difficile de visiter les endroits connus. Ce que je conseille c'est de louer (ou d'acheter, cela dépend de la période pendant laquelle tu comptes rester dans le pays) une voiture ou un van car ça rend les déplacements beaucoup plus faciles. Il y a bien des compagnies de bus comme Manabus, Naked Bus (low cost) et Intercity, mais elle ne desservent généralement que les grandes et moyennes villes, pour les petites villes et les villages il y a le stop... Le fait de loger dans des auberges de jeunesse permet aussi de rencontrer d'autres voyageurs qui ont peut-être une voiture. C'est de cette manière que j'ai rencontré Salomé, qui m'a emmenée dans son van pour aller visiter la péninsule du Coromandel et la fameuse plage de Cathedral Cove, qui est quasiment impossible à visiter sans moyen de locomotion car l'auberge de jeunesse la plus proche est à une heure de route.

Pendant mon séjour en Nouvelle-Zélande j'ai aussi eu l'occasion de travailler dans une ferme laitière pendant 1 semaine. Ca a été une expérience très enrichissante qui m'a permise d'en savoir plus sur la vie "rurale" en Nouvelle-Zélande. Chris, le fermier chez qui je suis allée avait l'habitude d'accueillir des jeunes qui viennent travailler dans sa ferme et ses enfants et lui m'ont réservé un accueil chaleureux.

Ce que j'ai pu rassembler comme informations lors de mes discussions avec des néo-zélandais c'est que si tu es un touriste ils seront (généralement) toujours heureux de t'aider, donc n'hésite pas à demander si tu es perdus ou si tu as besoin d'informations. MAIS n'oublie pas la politesse: "please" et "thank you" (oui c'est bête de le rappeler mais vu la réputation que les français ont à l'étranger apparemment certains ont tendance à oublier les bases...) et si tu peux impressionner tes interlocuteurs en apprenant quelques mots d'argots kiwi c'est encore mieux !

Apparemment les sont aussi plutôt "taquins", donc ne soit pas surpris de leurs blagues, sarcasmes et autres taquineries, cela veut dire que tu es accepté !

Japon :

 

Le Japon est l'un des pays les complexe niveau culturel, mais aussi l'un des plus intéressant. La culture japonaise est extrêmement codifiée et pour en connaître tous les aspects il faudrait vivre sur place en sacré bout de temps !

Mais ne t'inquiètes pas, les japonais sont généralement assez compréhensifs avec les touristes donc si tu ne connais pas tous les codes ce n'est pas grave.

Une chose qui m'a beaucoup surprise c'est que les japonais parlent très peu anglais ! A part dans les hôtels et autre lieux touristiques (et encore pas toujours) c'est assez difficile de communiquer. Sean, chez qui j'ai fait du couchsurfing à Tokyo, m'a expliqué que les japonais pratiquent très peu leur anglais à l'école et qu'ils ont donc un niveau assez moyen, et plutôt que de montrer qu'ils ne parlent pas très bien (et donc de perdre la face) ils préfèrent faire comme s'ils ne parlaient pas anglais et ne te comprenaient pas. D'où des petites difficultés quelque fois à demander son chemin dans la rue... Sean habite au Japon depuis 4 ans et il me dit qu'il a eu beaucoup de mal à se faire des amis, non seulement parce qu'il ne parlait pas très bien japonais au début (créer des liens est alors un peu compliqué) mais il me dit aussi que sans connaître leurs codes, c'est très difficile de savoir ce que pensent réellement les japonais. Par exemple ils ne vont pas s'énerver et crier quand ils sont en colère, mais c'est plutôt un léger changement dans le ton de leur voix qui va les trahir (encore une fois, ce sont des signaux que l'ont ne peut pas détecter si on ne connaît pas la culture).

Bon à savoir:

  • On donne et on reçoit les choses à deux mains, c'est un signe de respect. Bon après en tant que touriste si tu ne le fais pas ce n'est pas très grave.. PAR CONTRE, si par exemple tu achètes quelque chose et que tu payes en liquide et que tu donnes l'argent à une main; ne change pas en milieu de chemin en te disant "mince j'aurais du le donner à deux mains!" en voulant récupérer la monnaie, car si la personne en face te rend l'argent à une main et que toi tu le récupères à deux, ça peut-être mal pris car c'est comme si elle te manquait de respect et pourrait se sentir mal. Je ne sais pas si c'est très très clair... Bon en gros: tu donnes et reçois quelque chose à deux mains = c'est bien. Tu donnes de l'argent à une main et tu t'en rends compte à mi chemin=si la personne te rend la monnaie à une main récupère le à une main, si elle te le rend à deux mains tu peux le récupérer à deux mains.

  • Les japonais n'aiment pas beaucoup les étrangers car étant donné que la société est très codifiée et organisée d'une certaine manière, les étrangers viennent un peu déranger cet ordre et cette organisation. Mais leur sens du respect et de l'honneur les empêchent de le montrer, ils seront donc toujours très polis et respectueux envers toi, c'est culturel. A Tokyo, dans certains quartiers tu peux d'ailleurs trouver des bars réserver uniquement aux japonais et où les touristes sont interdits. Généralement il y a une petite pancarte à l'entrée qui dit "les étrangers sont les bienvenus" ou "interdit aux étrangers".

  • Le karaoké est le sport national ! si tu vas au Japon c'est à faire absolument. Les japonais travaillent énormément et passent presque leur vie au boulot, alors une fois qu'ils sortent du travail ils relâchent totalement la pression, ce qui donne lieu à des scènes assez surprenantes d'hommes et de femmes en costard-cravate complètement soûls dans la rue ou faisant la queue devant les karaokés.

  • Lorsque tu es au restaurant et que l'on vient te servir à boire, lève ton verre pour être servi. Sinon la personne va attendre avec le pichet d'eau en l'air jusqu'à ce que tu lui tende ton verre.

  • On enlève ses chaussures quand on rentre dans une maison. Il y a généralement des petits chaussons sur le côté que tu peux emprunter.

  •  Avant le début d'un repas, les japonais joignent leurs mains et disent "Itadakimasu(いただきます)", pour montrer leur appréciation. Quand le repas est terminé, ils disent "Gochisousama(ごちそうさま)", c'est pour remercier ceux qui ont préparés le repas. Evidemment en tant que touriste ils ne s'attendent pas à ce que tu le fasse, mais je trouve que c'est bon à savoir, car dans la culture japonaise ce n'est pas poli de commencer à manger sans rien dire.

  • Quand tu arrives chez quelqu'un il faut apparemment enlever son manteau avant d'entrer dans la maison. (Et son chapeau ou son bonnet si tu en portes un).

  • A table, le placement des personnes est très important. Normalement les plus "anciens" s'assoient le plus loin de la porte d'entrée et les plus jeunes le plus près.

  • Toujours à table, si tu es invité à manger chez quelqu'un et que la personne te dis de commencer à manger, il faut d'abord se refreiner (une fois au minimum) de manger jusqu'à ce que la personne te réinvite à manger. C'est de la politesse pour eux, cela montre du respect envers ton hôte.

 

Et il y en a encore beaucoup à apprendre mais ce sont des choses que tu découvre quand tu t'immerges complètement dans la culture japonaise et qui, donc, en tant que touristes tu n'as pas forcément besoin de connaître.

Si tu as l'occasion de visiter le Japon je te conseille vraiment de la saisir ! C'est un pays avec une culture tellement riche et ancienne et intéressante !

Mais attention, les japonais sont très "sensibles". Masahiro, un des hôtes chez qui nous sommes restés pendant le séjour m'en à appris beaucoup sur la culture japonaise: ils n'aiment pas les gens bruyants, qui prennent beaucoup de place, qui ne font pas attention aux autres, qui ne respectent pas l'ordre. Ils ne serrent pas la main des gens qu'ils ne connaissent pas, ils aiment bien que leur espace vital soit respecté, ils préfèrent l'humilité et les comportements subtils. Déjà que c'est difficile de se lier d'amitié avec les japonais, si tu ne respectes pas ces règles cela va te rendre la tâche encore plus difficile.

Mais c'est un pays que tu DOIS aller découvrir si tu en a l'occasion! La culture est tellement riche et ancienne et complexe et intéressante, la nourriture incroyable, les gens intrigants...Particulièrement les personnes âgées qui, à ma grande surprise sont beaucoup plus ouvertes à la discussion et à l'échange. Même sans parler anglais elle sont très curieuses et cherchent à en apprendre plus sur toi, en parlant avec les mains ou en insistant pour nous parler japonais même si on ne comprend pas!

Mongolie :

 

Pour moi la Mongolie a été une révélation. Je ne savais pas grand chose sur ce pays lointain et j'ai découvert une culture et des gens extrêmement accueillants et sympathiques. La culture mongole c'est la culture nomade. Elle est régie par des règles qu'il faut connaître si tu veux rendre visite a des familles nomades, en voici quelques une que j'ai pu relever lors de mon voyage.

Bon à savoir:

  • En Mongolie ils boivent beaucoup de leurs boissons cul-sec ( que ce soit du lait de jument, de chèvre, de la vodka, de la bière...) car généralement c'est bu dans un seul verre ou récipient que tu fais passer à la personne à côté de toi. Donc tu bois tout le verre, tu le redonne à la personne qui a la bouteille qui va le re remplir et le passe à la prochaine personne.

  • Lorsque tu es dans une famille nomade et qu'on te propose un plat avec des biscuit, bonbons, fruits ou autre, et que tu dois te servir dedans, il faut d'abord toucher le plat (sur le côté généralement) avant de te servir.

  • Toujours dans les familles de nomades: lorsque tu es invité dans la ger (la yourte) et qu'ils t'offrent à boire (généralement du lait  de chameau, chèvre, vache, jument..) ou du thé au lait, si tu ne veux pas être resservi laisse un peu de liquide dans le fond de ton verre (ou bol).

  • Un des plus grands "honneur" que l'on puisse te faire quand tu es invité chez les nomades c'est de te proposer du tabac. L'hôte va alors te tendre une petite fiole remplie d'un genre de poudre de tabac que tu dois attraper de la main DROITE (c'est très important), t'en mettre un peu sur la main (vers le pouce) et le sniffer. Puis tu redonnes la fiole à l'hôte toujours avec la main droite.

  • Plus tu t'éloignes des "villes" et villages, moins les habitants auront l'habitude de voir des touristes. Ne soit donc pas offusqué s'ils t'observent avec insistance et sans rien dire (très peu, voir presque personne ne parle anglais en dehors de Oulan-Bator et des "grandes villes").

  • Si tu as l'occasion d'aller en Mongolie tu vas très certainement gouter à la gastronomie mongole, qui est composée en grande partie de viande de mouton déclinée sous toutes ses formes. Il faut savoir que pour les familles de nomades la nourriture (et en particulier la viande) c'est extrêmement important et précieux. Donc si tu manges de la viande et que tu as des os à décortiquer, n'hésite pas à utiliser les mains pour bien enlever toute la viande qu'il y a dessus, il ne doit rester aucune miette de viande, ça doit être nickel chrome ! c'est un signe de respect envers tes hôtes.

  • Aussi, si quelqu'un te touche le pied avec son pied sans faire exprès (dans le bus par exemple), ne soit pas surpris si la personne te prend immédiatement la main et semble contrariée. C'est sa manière de s'excuser car apparemment dans la culture mongole toucher le pieds de quelqu'un est un signe d'hostilité, comme si tu voulais te battre.

  • Lorsqu'une famille nomade t'invite dans sa ger elle te proposera systématiquement à boire et à manger. C'est un peu un rituel d'accueil. Ce serais malpoli de refuser même si ce qu'ils te proposent ne te parait pas très appétissant, il est important de faire au moins l'effort de gouter.

  • Ne reste pas sur le pas de la porte d'une ger car c'est un endroit sacré.  Le feu à l'intérieur de la ger est considéré comme sacré alors il ne faut surtout rien jeter dedans (à part du bois, bien évidemment...).

  • A Oulan-Bator il y a beaucoup de gens qui cherchent à pratiquer leur anglais (avec le développement du tourisme ils s'adaptent), les rencontres se font donc assez facilement (j'ai eu droit à une visite guidée gratuite d'un musée avec explications détaillées car un guide voulais s'entrainer et pratiquer son anglais avant l'arriver de ses clients allemands).

  • En dehors de la capitale tu vas avoir du mal à trouver quelqu'un qui parle anglais (à part peut-être les mots basiques comme "hello" et "thank you") mais il est assez facile de communiquer par les gestes et les jeux. Ils sont en effet très joueur et s'amuse souvent d'un rien (se lancer des morceaux de bois autour d'un feu ou jeter des cailloux pour faire tomber une bouteille vide, faire semblant de se battre...) mais cela permet de créer un lien ce qui facilite la "communication".

Pour le moment le tourisme est encore en développement en Mongolie donc la majorité de la population n'a pas encore été spécialement en contact avec les touristes. Etant guide touristique, je demande à Muugii ce qu'elle pense des touristes: elle me dit que de manière générale les européens sont de "bons touristes", ils s'intéressent à la culture et sont assez respectueux. Mais selon elle le pays est beaucoup plus pollué depuis l'arrivée des touristes car étant donné qu'il n'y a presque pas de poubelles en dehors des villes les gens jettent leur déchets par terre au lieu de les emmener avec eux... Donc si tu décides de partir visiter l'intérieur du pays surtout n'oublie pas d'emmener des sacs plastiques pour mettre tes déchets !

Pour visiter la Mongolie il faut y aller l'esprit ouvert et avec l'envie de découvrir une culture complètement différente de la notre. Les mongoles accordent beaucoup d'importance aux traditions, notamment aux traditions nomades alors sois curieux et intéresse toi aux gens, ils seront ravis de partager avec toi un peu de leur culture !

Tanzanie :

 

La Tanzanie, un pays aux paysages très diversifiés et à la beauté incroyable. J'ai été très surprise par la relation que les locaux ont avec les touristes dans ce pays. Je n'ai pas eu l'occasion d'y faire du volontariat mais je pense que c'est un pays où cela vaut la peine d'en faire. En effet, les 1er contacts avec les locaux sont très amicaux, ils sont très accueillants et sympathiques, mais dès que l'échange est fini le ton change et l'argent devient le sujet de conversation. Cela m'est arrivé lors de nombreuses conversations, ce qui m'a par la suite amenée à douter de la sincérité des gens lors de nos échanges. 

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